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Après l'ère de l'automobile, celle de l'e-book
arrive. Pas simplement ce qu'on en connaît aujourd'hui
- un objet électronique de 200 grammes, plus confortable
qu'un écran rétroéclairé, autonome
pendant des jours ou des semaines, contenant des dizaines de
livres ou autres documents... Ce n'est déjà pas
mal, mais c'est à l'e-book ce qu'un Taxi de la Marne
est à votre voiture moderne ! Au moins en termes d'usages.
Pour sa part, la technique, très avancée,
permet tout ce qu'on veut. Côté contenus,
en l'attente de concepts novateurs, on remplit avec ce qu'on
a, écrits numérisés ou fichiers électroniques
"à l'ancienne". Autre paramètre, de
plus en plus déterminant : les enjeux et jeux d'acteurs,
avec leurs traductions en stratégies de communication.
Dans les évolutions à venir, la communication
va jouer contre l'innovation. Soit en tirant vers le bas,
avec notamment le lobbying défensif de ceux qui,
à tort ou à raison, se sentent menacés
; soit en poussant vers le haut, en ne se bornant pas à
innover mais en allant jusqu'à inventer de nouveaux
concepts et approches. Une invention nécessairement collective,
une co-invention, supposant la maîtrise de processus collectifs
complexes, décisionnels et coopératifs. Alors,
communication contre communication ? Communication d'influence
contre communication stratégique... Lire
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La question se pose d'abord aux acteurs de la "chaîne
du livre", éditeurs, libraires, etc. Le rapport
Patino note qu'ils sont passés de la logique rigide
et linéaire de la chaîne à celle, souple
et systémique, d'un univers d'une complexité
croissante... et conclut en préconisant de rigidifier
le système, d'alourdir la chaîne ! Rappelons
qu'ils ont le choix entre 3 approches de base : continuer,
innover ou co-inventer. Problématique liée,
quel type de communication : intra-, inter- ou trans-
? Expert, courtier ou assembleur... Lire >>>
Mutation
des marchés : co-inventer son offre |
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Même question pour bien des industriels ou
prestataires, ainsi que leurs instances professionnelles.
Limitons-nous au cas des opérateurs de réseaux,
avec une image. Au Moyen Âge, quand les canalisations
ont concurrencé les porteurs d'eau, on aurait pu
octroyer à ceux-ci des privilèges afin qu'ils
poursuivent leur activité comme avant. Et laisser
aux opérateurs de réseaux la possibilité
de distribuer de l'eau à condition qu'ils rétribuent
les porteurs d'eau et qu'ils s'interdisent de proposer certaines
qualités ou de livrer certains clients... >>>
Fausses évidences implicites |
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Questions qui se posent bien sûr aux pouvoirs
publics et à tout citoyen - choisit-on
d'être un acteur significatif d'un secteur porteur,
ou de jouer un jeu qui conduit à s'en exclure
durablement ? Et si, là encore, la question se
posait en termes de communication, plus en amont... par
exemple si la pensée unique (ou non-pensée)
était anesthésiante au point qu'on ne choisisse
plus ? Dans ce contexte où Rosa Luxembourg n'est
pas très populaire, citons-la quand même :
Il n'y a qu'une seule liberté : la liberté
de celui qui pense différemment... |
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Au jeu des citations, rappelons aussi Corneille, invitant
les décideurs à construire l'avenir
au lieu de vénérer le passé et à
faire de vrais choix et non des compromis a minima
: Devine, si tu peux, et choisis, si tu l'oses...
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