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Sommaire et liens
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Aperçu
Introduction
1 - Assumer les mutations
• Encadré 1 : Féodal... national... et ensuite ?
• Encadré 2 : Qu'est-ce que la société civile ?
• Encadré 3 : Le sens de l'histoire...
• Encadré 4 : Montesquieu outragé ?
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Aperçu, en bref...

La société civile a besoin d'une Europe organisée, dotée d'un projet ambitieux et mobilisateur ; symétriquement, cette Europe et ce projet ne peuvent prendre corps que si la société civile y contribue activement. Lire >


J. Bové, P. de Villiers et L. Fabius ont raison : le premier quand il dit que la mondialisation est une affaire sérieuse qu'on ne peut laisser évoluer sans chercher à l'influencer ; le second quand il dit que cette volonté d'influence relève d'une souveraineté que nous devons affirmer ; le troisième quand il dit que cette souveraineté ne s'affirmera que si les intéressés s'expriment. Tous trois ont tort : ce n'est pas en faisant le contraire de ce qu'on dit qu'on arrive à ses fins, sauf si ses fins ne sont pas ce qu'on dit.

• En effet la mondialisation est une tendance lourde aux impacts profonds. Mais alors pourquoi torpiller toute tentative d'organisation destinée à faire que les évolutions soient moins subies et plus choisies ? Certes, on peut se doter d'une organisation plus ou moins "libérale" ou "sociale" (... ou autre, car il faut aussi dépasser cette alternative manichéenne forgée au XIXè siècle, dans un contexte bien différent de l'actuel !). Bien sûr, il faut faire des choix, mais ce n'est possible que dans un cadre organisé : pour jouer, il faut avoir défini le jeu. Rejeter toute tentative d'organisation du cadre conduit tout simplement à empêcher les intéressés de prendre part au jeu. C'est choisir l'anarchie. Comme tout autre, ce choix est respectable. Mais il faut annoncer la couleur, arrêter de dire "il faut protéger les agneaux contre les loups" et en même temps tirer à vue sur toute bergerie qui se bâtit, sous prétexte que la construction en cours reste vulnérable aux loups. Vaut-il mieux construire puis améliorer, ou laisser le loup libre de ses mouvements ? Quel que soit le nom qu'on lui donne - finance dévoyée, trafic de drogue, mafias, terrorisme ou autre criminalité organisée - Bové a tort de crier au loup en faisant tout pour lui laisser le champ libre.

• En effet la souveraineté doit s'exercer, tant face à ces loups que face aux risques écologiques et autres manifestations de la complexité du monde actuel, ou surtout face à ses extraordinaires opportunités, qui semblent ne pas intéresser nos Cassandre. Mais elle ne peut s'exercer qu'au niveau pertinent, c'est à dire celui où se posent les problèmes. Le département ou l'Etat sont des niveaux pertinents pour certains problèmes, l'Europe ou le monde pour d'autres. Pour ces derniers, qui est souverain sur quoi ? L'ère de la Guerre froide était un jeu de leadership régulé par 2 superpuissances. Nous sommes sortis de cette ère, une des puissances a disparu... mais l'autre est toujours là, ainsi que le jeu, qu'elle est seule à "réguler" (au sens hiérarchique, pas au sens systémique). Dans le monde, beaucoup voudraient entrer dans un jeu de partnership et attendent de l'Europe qu'elle l'anime... mais certains Européens l'en empêchent, lui déniant - donc se déniant à eux-mêmes - toute souveraineté en la matière. On marche sur la tête ! Le comble est que certains le font sous couleur de "souverainisme". Qu'ils se rassurent : la fenêtre de tir du partnership européen durera peu et, si l'inertie se prolonge, les puissances asiatiques ne tarderont pas à prendre la main. En attendant, Villiers nous invite à faire à la Maison blanche un cadeau que celle-ci ne se prive pas de savourer.

• En effet les intéressés doivent participer à ces choix : choix du jeu, choix du type de régulation, choix des acteurs de la régulation... Churchill l'a bien dit, la démocratie est le pire des régimes à l'exception de tous les autres. Ce système a l'avantage de permettre la prise en compte des différents points de vue. Est-il loyal d'affirmer que, comme dans le pâté où l'on mélange différentes espèces, en l'occurrence un éléphant et une vingtaine d'alouettes, seul l'éléphant français a voix au chapitre, pas les alouettes européennes qui veulent se doter solidairement des moyens d'exister et de compter dans le jeu ? Non seulement Fabius l'affirme, mais il prétend nous faire croire que, dans ce jeu illusoire, nous serions dans cette position de force !

Erreurs ou impostures, qu'ils se trompent ou qu'ils nous trompent, le résultat est le même. La démagogie est la pire ennemie de la démocratie, la pédagogie sa meilleure alliée. Cette dernière est cruellement absente par les temps qui courent...

Depuis l'invention de la démocratie, qui est le souverain ? C'est "le peuple citoyen". Mais certains croient encore que c'est "le chef" - qu'on l'appelle roi, président, lider maximo ou autre. Dans nos sociétés évoluées, ce peuple citoyen ne se limite plus aux électeurs mais s'élargit à ce qu'on appelle la société civile ; quant au jeu démocratique, ne se limitant plus aux élections, il passe par des formes de plus en plus diversifiées ; et pour ne rien simplifier, une partie de ce jeu relève de l'ordre mondial - même quand c'est plutôt un désordre. Ces évolutions ne sont pas du goût de ceux qui voudraient jouer au chef. Est-ce une raison pour les laisser dire et faire n'importe quoi ?

Si - surtout s'agissant des entreprises - la société civile ne tient pas toujours son rang, dans les débats comme dans les actes, c'est en partie parce qu'elle n'est pas toujours consciente de son identité, voire de son existence, donc de son rôle... Lire > -> Haut de la page... -> Suite...


Depuis longtemps, les rapports gouvernants-gouvernés ne se réduisent plus à une relation hiérarchique, comme quand le souverain était un roi ou autre chef. En décrétant que le souverain était le peuple, la démocratie a compliqué les choses ; elle a introduit la dimension contractuelle, notamment en instituant un mandat à durée déterminée, pour assurer la représentation de ce corps social atomisé. Puis ce souverain s'est diversifié, en s'élargissant à la société civile organisée, et la gouvernance a développé une dimension partenariale où administrateurs et administrés doivent travailler ensemble et appréhender à la fois leurs enjeux et contraintes propres et ceux qui leur sont communs. Malgré de tels changements, on continue à entretenir la fiction simpliste d'un univers régi par des décideurs politiques, comme si l'on était dans un jeu rudimentaire où un chef décide, donc comme si tout se jouait lors de son élection... Lire > -> Haut de la page... -> Suite...

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