Aperçu, en bref... |
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Une problématique est un ensemble de
problèmes dont les éléments sont liés.
Comme le sont, dans la gestion d'entreprise, les problèmes
techniques, commerciaux, financiers et institutionnels. La construction
européenne est un nid de problématiques riche
d'enseignements... Lire
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La problématique, c'est l'art
ou la science qui consiste à poser les problèmes
- utile, si l'on admet qu'un problème bien posé
est presque résolu. Une problématique,
c'est un ensemble de problèmes dont les éléments
sont liés. Rapprochons les deux dans une motion de synthèse
: c'est aussi une question complexe à laquelle on
pourrait mieux répondre si elle était formulée
autrement. Exemple parmi d'autres, la construction européenne
est un nid de problématiques riche d'enseignements. Certes,
un système tribal ou féodal est plus facile à
comprendre que des institutions complexes - c'est pourquoi beaucoup
veulent croire que tout se joue dans le choix d'un "chef",
Président de la République ou autre. Mais rien
ne sert de se leurrer avec des visions simplistes : on
n'est pas près de maîtriser les situations complexes
en éludant les problématiques... Lire
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L'obésité progresse dangereusement
aux Etats-Unis, particulièrement chez les enfants,
que peut-on faire ? La réponse vient de tomber : on va
renforcer les sièges-auto... A quel problème s'attaque-t-on
? Veut-on réduire l'obésité ou gérer
ses conséquences ? [cf. ex. Three
Miles Island]
La France s'agite autour du CPE. Qui
court après quoi ? Il est beaucoup question d'enjeux
de pouvoir pour les uns, d'audience complaisante pour d'autres...
mais on parle peu des problématiques en cause : mutation
du travail, développement de l'emploi des jeunes et des
moins jeunes, archaïsmes et rigidités de notre droit
et de nos pratiques, pas seulement dans le domaine social, etc.
La construction européenne est grippée...
mais au fait, quelle Europe veut-on, pourquoi, comment ?
Point commun entre ces trois entrées
: si vraiment on veut résoudre un problème, il
faut commencer par l'énoncer. Encore plus quand on joue
à plusieurs et qu'il faut négocier : de quoi parle-t-on
? Il est facile de ne pas se rencontrer quand chacun reste dans
sa bulle, mais si en plus aucun n'est au clair sur ses propres
problématiques, il a peu de chances de prendre aussi
en compte celles des autres.
Après la Constitution européenne,
les passions se déchaînent à propos du CPE
au point que la France descend dans la rue sous des prétextes
et dans des formes que la presse internationale a beau jeu de
brocarder. Est-ce parce que le microcosme politico-médiatique
arrive à nous mobiliser sur les enjeux minables dont
il nous rebat les oreilles, comme s'il ne se passait rien sur
terre ? Mon analyse est très différente - comme
en 1968, ces mouvements sont un signe qu'on est enfin prêt
à admettre ce qu'on essaie de se cacher depuis un quart
de siècle : il faut tenir compte de la mutation globale
et en saisir les formidables opportunités, au lieu de
jouer à se faire peur sur de faux prétextes ;
il faut remplacer le repli frileux par le goût du projet...
- mais c'est un autre débat.
Pour entendre, il faut écouter ; de
même, pour les résoudre, il faut entendre
les problèmes, donc les écouter, c'est
à dire s'attaquer aux problématiques en cause.
Une problématique est un ensemble de problèmes
dont les éléments sont liés. Comme le sont,
dans la gestion d'entreprise, les problèmes techniques,
commerciaux, financiers et institutionnels. La question européenne
est un nid de problématiques riche d'enseignements...
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La formule de Michel Crozier ("le problème,
c'est le problème !") s'applique à toute
situation complexe : on ne peut rien dénouer tant qu'on
n'a pas identifié les problématiques en cause.
La construction européenne est exemplaire à ce
titre, non seulement parce que ses problématiques ne
sont pas simples, mais parce que d'aucuns prennent un malin
plaisir à les dissimuler derrière des rideaux
de fumée pour égarer celui qui cherche à
comprendre. Or ce qui se passe à Bruxelles n'est pas
anodin. Quelques mois avant le retour en force des débats
autour de la constitution, on peut commencer à en énoncer
quelques problématiques. Car, ici comme sur toute autre
question stratégique, on peut utilement dépasser
le vu à la télé... Lire
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Bien en amont des choix, un décideur
a besoin d'être informé, formé voire éduqué
sur les problématiques, seul moyen de connaître
les termes des choix à faire ; c'est vrai pour tout souverain
- donc, en démocratie, pour le peuple souverain...
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Qui est souverain en matière de fiscalité, de
défense, de justice ou de politique industrielle ? Qui
doit l'être ? Au nom de quoi ? Veut-on attribuer tel ou
tel domaine plutôt à la Région, à l'Etat
ou à l'Europe ? Pourquoi ? Dans quelles conditions ? Etc.
Si les dirigeants nationaux transfèrent des prérogatives
à l'U.E., ce n'est pas forcément parce qu'ils n'aiment
pas le pouvoir ou veulent se reposer ! Respecte-t-on son électorat
quand on se prévaut d'une souveraineté qu'on sait
illusoire ? |
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Quels rôles respectifs veut-on et peut-on attribuer aux
deux souverains, Etat et peuple ? D'un côté la souveraineté
démocratique, de l'autre la souveraineté étatique.
Dans une large mesure, le pouvoir donné à l'un est
pris à l'autre ! Parce qu'ils négligent ce détail,
nombreux sont ceux qui défendent les pouvoirs du Conseil
tout en prônant la démocratisation des institutions,
ou qui veulent accroître le rôle du Parlement tout
en glorifiant la souveraineté nationale... |
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La complexité doit être abordée à
partir de problématiques qu'il faut traiter séparément,
tout en les reliant, sans les mélanger... Lire
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