A l'inverse et en complément des blogs, les globs peuvent
être vus comme des sortes de trames
sur lesquelles des blogs ou d'autres données ponctuelles
peuvent trouver un sens, parce qu'ils
s'y insèrent dans une globalité,
étant mis en perspective, en
cohérence, en synergie.
Entendu largement, le terme pourrait désigner toute
démarche permettant de relier des éléments
épars à un ensemble homogène, de donner
une portée générale à une information
ponctuelle, d'insérer l'action immédiate dans
le long terme ou l'acte isolé dans un projet collectif.
Concept nouveau, au stade expérimental, le glob a encore
des contours flous. A la limite, pour un individu, c'est une
façon d'organiser et d'utiliser sa culture (au sens intégrateur
du terme, cf. Culture
et cultures ).
Les entreprises et institutions ont, elles aussi, besoin de
cette démarche intégratrice, contrée par
des pratiques, disciplines ou catégories en partie obsolètes,
qui ne suffisent plus pour appréhender un monde en mutation.
Mais les routines mentales sont tenaces. Ainsi, sans remettre
en cause les branches traditionnelles du management général
(stratégie, organisation, management des ressources humaines,
communication), on a besoin de les compléter par de nouvelles
approches plus transverses, plus ouvertes, plus métissées.
A différents niveaux, pour mieux :
Cette transversalité, qu'il faudrait
généraliser, se développe plus facilement
dans les domaines les plus neufs, moins fossilisés par
les traditions, comme par exemple le lobbying. Ainsi, au-delà
du lobbying classique, consistant pour un acteur privé
à influencer une décision publique, le "lobbying
au sens large", ou "communication
stratégique", est une démarche organisée
destinée à maîtriser
les ressources et contraintes externes par une approche prospective
et stratégique de l'information et de la communication  .
C'est une forme de "globing"
car, face à la prolifération et à la diversification
des jeux collectifs, les composantes de ce "lobbying ouvert"
correspondent aux critères mentionnés ci-dessus
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a. |
la stratégie
de présence - associant présence
auprès (relations techniques, commerciales
et institutionnelles "classiques") et au
sein d'un système ou d'une institution (participation
aux instances, contribution aux travaux, actions, projets...)
- repose sur une mise en perspective
cohérente et ouverte de l'ensemble des relations
concernées ;
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b. |
l'intelligence stratégique,
qui vise la maîtrise globale
des flux d'information en vue de l'action, inclut
non seulement la veille technologique ou concurrentielle,
mais plus largement tout traitement d'information de caractère
stratégique, y compris relative aux systèmes
et acteurs ;
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c. |
le lobbying
au sens strict tend à exercer
ou à parer une influence,
directe ou indirecte, destinée à obtenir,
infléchir ou s'opposer à une décision
(pas nécessairement institutionnelle), à
une norme, à un courant de pensée, à
une tendance ;
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d. |
la relation partenariale,
enfin, consiste à inscrire
l'expression de ses propres objectifs dans la "logique"
des partenaires, de leurs actions, leurs projets, leur
culture : pour paraphraser Saint-Exupéry,
elle dépasse la négociation, même
gagnant-gagnant, où "l'on se regarde l'un
l'autre", car il s'agit de "regarder ensemble
dans la même direction"...
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