Entre le coaching qui accompagne un individu
et le consulting qui s'applique à une situation, le conseil
de synthèse aborde et met en cohérence d'une part
une approche globale des besoins et caractéristiques
de la personne, d'autre part une vue générale
des problématiques de l'institution. L'une et
l'autre sont considérées dans leur ensemble
: il ne s'agit pas simplement d'aider la personne à améliorer
sa performance ici et maintenant mais, ce qui par ailleurs
est étroitement complémentaire, de l'aider à
"grandir" ; il ne s'agit pas simplement d'améliorer
la performance immédiate et visible de l'entreprise ou
du service, mais d'insérer cette amélioration
dans une croissance cohérente et un développement
durable.
C'est en 1947 que cette forme de conseil a
été créée par le Dr André
Gros, par ailleurs co-fondateur de la médecine du travail
en France (dont il devint Inspecteur général)
et du Centre International de Prospective. Il a notamment défini
le conseiller de synthèse comme quelqu'un qui a "voulu,
pu et su partager son temps entre l'action et la réflexion,
entre l'observation et la méditation, capable d'aller,
en non-spécialiste, et dans les deux sens, de la production
à la vie sociale, du chiffre à la pensée,
des droits aux besoins, des faits aux situations, de l'individu
à la collectivité, de quelques certitudes à
de multiples hypothèses, de l'analyse à la synthèse"
(Les Conseillers de synthèse, 1957).
Aujourd'hui, son successeur Armand
Braun présente aussi ce métier comme "un
coaching prospectif et stratégique du dirigeant",
le conseiller étant pour son partenaire "l'interlocuteur
extérieur, solidaire mais indépendant, qui peut
par la maïeutique l'aider à devenir un philosophe
en action comme l'y invitait Gaston Berger", particulièrement
s'il l'accompagne en tant que prospectiviste, c'est à
dire "celui qui connaît ce secret de toutes les
organisations : elles aspirent à un avenir, mais elles
ne savent ni le concevoir, ni le préparer, ni l'entreprendre
seules !" (www.prospective.fr).
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