Ce n'est pas facile de faire simple,
surtout quand les choses ne le sont pas. C'est pourtant indispensable
: vive les "solutions élégantes" qui,
à l'instar du design, combinent la simplicité
des formes et la performance des fonctions !
Mais au lieu d'essayer de résoudre la complexité,
on s'emploie souvent à la réduire. Ce n'est
pas la même chose : il ne s'agit alors plus de simplicité
mais de simplisme... qui nous égare plus
qu'il ne nous aide.
Car la simplicité n'est pas le contraire de la complexité
mais son alliée, son auxiliaire. Et son contraire est
la complication, corollaire de la confusion :
on mélange tout ! Alors que pour résoudre la complexité,
il faut dégager ses composants élémentaires
pour traiter chacun selon sa propre logique. Si un prof corrige
les devoirs de ses élèves en déjeunant
sur le pouce dans la salle d'attente du garagiste qui répare
sa voiture, va-t-il compléter sa salade niçoise
avec des copies et un boulon de 12, simplement parce que tout
était sur la même table ? Ou va-t-il "gérer"
séparément ce qui relève de situations
ou activités distinctes ?
Il est aussi difficile pour un manager de faire simple qu'il
est long pour un auteur de faire court ! Le drame est qu'on
ne peut rien pour ce dernier, alors qu'avec un peu de méthode,
le premier peut résoudre la complexité sans la
réduire... Lire
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