Chap. 9
- REPENSER LE "POLITICO-INSTITUTIONNEL"
En fait, à part
notre manie d'aborder le 3è millénaire avec
nos références d'avant-hier, le grand problème
est notre non-maîtrise des systèmes politico-institutionnels
: tantôt les structures sont fossilisées, tantôt
elles vivent leur vie - en tout cas, elles nous échappent
au lieu de nous servir. Pour reprendre la main, il suffit
de comprendre la logique de fonctionnement de la société
en réseaux... [Voir résumé] |
Cette boutade de J. Boissonnat montre de façon lapidaire
à quel point les rôles, fonctions, valeurs, sont conditionnés
par un contexte politico-institutionnel. Elle illustre aussi l'importance
qu'ont progressivement pris les différents groupes ou institutions
par rapport à l'action individuelle. Alors, quand on conclut
que promouvoir une nouvelle forme de valeur ajoutée, économique
et sociale, passe par une volonté politique, on doit voir
également que si de nouveaux types de technologies peuvent
en être des instruments privilégiés, cette
volonté se heurte à d'importantes inerties d'origine
institutionnelle. Celles-ci proviennent de l'incapacité
des systèmes politiques à élaborer des objectifs
cohérents ou à prendre en compte le long terme
- incapacité qui caractérise ce que J. Lesourne
qualifie de "déficiences de contrôle" aux
niveaux national et international.
En effet, les questions qui se poseront au cours
de l'actuelle période de transition, en particulier au
cours du prochain quart de siècle, sont inséparables
des défis socio-politiques auxquels seront confrontées
les sociétés nationales : que l'on se réfère
à la réduction des taux de natalité, aux
migrations, au développement de la production agricole,
à l'aide alimentaire, à l'accès aux ressources
énergétiques ou minières, à la croissance
de l'énergie nucléaire, à sa non-prolifération,
à l'établissement du prix du pétrole ou des
matières premières de base, on retrouve un monde
"éclaté" ; et pour le comprendre, la comptabilisation
des ressources et des besoins à l'échelle mondiale
a une valeur limitée.
Donc, "le préalable des limites physiques
n'offre aucun fil conducteur pour la lecture des avenirs, Il renvoie
l'humanité à elle-même. Au "connais-toi
toi-même". A la réalité des déficiences
de contrôle.
A l'échelle internationale, où
les gouvernements vont être simultanément engagés
dans des jeux de concurrence et de coopération.
Des jeux de concurrence sur l'énergie et les matières
premières qui ne mèneront à aucun optimum
quant à l'efficacité ou à la répartition.
Des jeux de coopération pour la gestion du patrimoine commun
de l'humanité - le climat, les océans - mais où
le seul à ne pas observer la règle en tirera à
court terme des avantages considérables.
A l'échelle nationale, où les systèmes
politiques qui n'exercent qu'une régulation à
court terme risquent d'être indifférents à
la situation des prochaines décennies et de traiter l'incertitude
comme des matamores ou comme des timorés.
Les relations avec l'écosphère
? Il faut les intégrer dans une vision politique et
économique du monde. Et retrouver le souffle des grands
historiens lorsqu'ils racontent la grandeur et la décadence
des empires" (J. Lesourne, p. 50).
La
multilatéralisation internationale
L'oligopolisation
sociale
Une
société en réseaux
La
multilatéralisation internationale
Ainsi, depuis plusieurs décennies et plus
particulièrement à partir de la Seconde Guerre mondiale,
le système international a possédé un régulateur
tant économique que politique dont les composantes étaient
principalement la liberté des échanges commerciaux,
l'internationalisation des mouvements de capitaux, les transferts
de technologie, une division internationale du travail favorisant
la croissance de la productivité, un système monétaire
assurant la stabilité des taux de change, le tout soutenu
par un petit nombre d'organisasations internationales aux fonctions
précises. Quant aux systèmes nationaux, ils ont
bénéficié d'une unité d'objectifs
et d'une adaptabilité structurelle héritée
des bouleversements politiques, économiques et sociaux
de la guerre en Europe ou au Japon, de la décolonisation
dans le Tiers-Monde.
Mais, derrière sa stabilité,
le monde bipolaire du deuxième après-guerre contient
ses germes de changement : les grands pôles du Nord deviennent
plus concurrents que complémentaires. Leurs atouts
et leurs faiblesses se transforment. La diminution du poids relatif
de l'économie américaine, les mouvements de taux
de change, les embryons de zones monétaires distinctes,
ainsi qu'une compétition accrue sur les marchés
des pays en voie de développement témoignent d'une
situation où les économies des pays développés,
quoique fortement interdépendantes, sont sans doute devenues
moins complémentaires que dans le passé.
Le Tiers-Monde prend conscience de son existence
: pays producteurs de pétrole acquérant la capacité
politique de constituer un cartel, pays en cours d'industrialisation
voulant s'ouvrir les marchés des pays industrialisés
ou pays pauvres qui revendiquent au nom de leur pauvreté.
Tous demandent un Nouvel Ordre économique international,
slogan à peu près vide de contenu économique,
mais lourd d'une signification politique elle-même en évolution
sensible depuis la formulation qui en avait été
faite à Bandoeng.
Quant au visage des pays de l'Est, il est
plus ambigu que jamais. Tandis que l'URSS dispose de considérables
ressources naturelles et technologiques, elle n'arrive ni à
produire de quoi nourrir sa population, ni à maîtriser
certaines technologies modernes à usage civil. Elle développe
donc son commerce avec l'Occident, tout en accumulant les fusées
et les navires de guerre...
Ainsi se prépare le tournant vers un
monde multipolaire. Vers un système international de
plus en plus difficile à contrôler et dont les pôles
seront le Tiers Monde, les Etats-Unis, l'URSS, le Japon et l'Europe.
Ce monde multipolaire s'apparentera à
un oligopole où des acteurs de tailles diverses modifieront
leurs environnements réciproques et constitueront les uns
pour les autres des sources d'imprévisibilité.
Cet oligopole n'aura rien de comparable avec celui qu'a connu
l'Europe au XVIIIè siècle ou au lendemain du Traité
de Vienne, quand seuls s'affrontaient quelques acteurs aux objectifs
analogues et aux puissances équivalentes : il était
assez facile d'analyser les coalitions et les buts qu'elles se
proposaient. Dans l'avenir, au contraire, le large éventail
des puissances nationales se combinera avec la variété
des armes dont disposeront les acteurs et avec l'hétérogénéité
des objectifs qu'ils viseront pour donner naissance à des
situations particulièrement complexes.
Et c'est la déficience de contrôle
au niveau de cette complexité qui fait peser sur l'humanité
les plus grands risques. Ces risques ne s'éloigneront
probablement que lorsque l'intégration politique aura donné
le jour à une organisation hiérarchique du système
mondial. Organisation de droit ou organisation de fait. "En
attendant, il faut tenter d'apprendre à gérer l'interdépendance
dans un monde multipolaire. En sachant que ne garderont leur autonomie
que les communautés nationales suffisamment vigoureuses,
mais que celles qui refuseront l'ouverture se condamneront au
déclin. De leur cohésion et de leur capacité
créatrice dépendront les chances qu'auront leurs
gouvernements de pouvoir dégager une synthèse entre
les pressions de l'extérieur et les demandes internes"
(J. Lesourne, p. 211)
L'oligopolisation
sociale
Car à cette oligopolisation de la vie internationale
correspond une oligopolisation de la vie sociale interne ("oligopolisation"
étant pris au sens de "monopolisation à plusieurs",
Etats dans un cas, institutions dans l'autre). Or, celle-ci altère
les performances d'une société. Défavorable
à l'efficacité et à l'adaptabilité,
elle renforce la sécurité en se consacrant en priorité
au maintien et à l'amélioration des avantages acquis
; ses effets sont ambigus en termes d'égalité, de
liberté et de participation car elle peut aussi bien contribuer
à la protection des privilèges qu'à la défense
des groupes opprimés, à la libération des
dominés qu'à la multiplication des règlements
inutilement contraignants, à l'extension de la participation
qu'à sa confiscation par les structures de représentation.
Aussi n'est-il pas exagéré de dire que l'avenir
des sociétés industrielles sera commandé
dans une large mesure par l'évolution de leur oligopole
social.
En réponse aux attentes des groupes sociaux
de toutes natures, cet oligopole a prospéré à
l'abri de la croissance, augmentant la sécurité
et le "confort" de chacun... mais au prix d'une "ossification"
des structures, voire des mentalités. Un environnement
extérieur plus instable, une concurrence internationale
plus sévère, une croissance ralentie, des valeurs
et des demandes nouvelles vont de plus en plus le soumettre à
rude épreuve. Alors "dans les pays développés,
la prospective des institutions économiques restera inséparable
de celle de l'oligopolisation sociale" (J. Lesourne, p. 243).
Cette "ossification" engendre un paradoxe
qui éclaire sous une lumière particulièrement
crue la difficulté des relations entre les personnes et
les groupes : il paraît que nous entrons dans la "civilisation
de la communication"... mais une déficience de contrôle
majeure tient probablement à la mauvaise communication
qui caractérise les relations entre les institutions et
leurs "administrés". Parmi les multiples illustrations
qu'on peut en trouver dans la vie courante, retenons l'exemple
donné par A.G. Slama des rapports du malade avec l'institution
médicale : "Le médecin va m'envoyer dans un
laboratoire pour faire un certain nombre d'analyses ; il va trancher
de mon cas en fonction de ces analyses. J'en éprouve un
mécontentement évident parce que j'ai l'impression
que je n'ai pas pu m'expliquer, que je n'ai pas pu lui dire que
j'étais absolument allergique au bromure, etc. Face à
cette difficulté de communiquer avec celui qui me commande,
avec celui qui exerce sur moi le pouvoir, qu'est-ce que je demande
? Est-ce du pouvoir que je demande ? Pas du tout ; ce que je demande,
c'est de la concertation ; c'est de pouvoir m'expliquer
; c'est du dialogue, ce n'est pas autre chose" (cf. L. Sfez,
p. 339).
Plus généralement, ce phénomène se
retrouve au niveau des relations du citoyen avec les institutions
politiques... et les citoyens y ont leur part de responsabilité,
car ils veulent l'impossible simple alors que la réalité
offre des possibles complexes. En effet, la plupart des problèmes
impliquent des raisonnements "à la marge" : le
choix n'est généralement pas entre des absolus,
liberté ou servitude, justice ou injustice, efficacité
ou désordre. Il est entre un peu plus ou un peu moins de
liberté, de justice ou d'efficacité. De plus, le
choix n'est jamais gratuit. "Si nous voulons une société
plus tournée vers les responsabilités individuelles,
nous le paierons d'un peu plus de désordre. Si nous voulons
éviter ce désordre marginal supplémentaire,
nous devrons introduire une contrainte additionnelle. Il y
aura de toute manière contrepartie. Elle sera voulue ou
subie, consciente ou inaperçue. Mais elle sera"
(J. Sérisé, p. 293). S'ajoute à cela que,
contrairement à une époque où l'amélioration
du sort des uns était payée par d'autres, "tout
changement est maintenant à payer par nous-mêmes
(...) C'est vrai, en tout cas, pour le groupe des salariés
pris dans son ensemble - tout simplement parce qu'il forme, et
de très loin, la catégorie la plus nombreuse de
la nation. Un avantage donné aux salariés sera payé,
pour l'essentiel, par les salariés eux-mêmes. Enfin,
nous devons avoir le courage d'aller jusqu'au bout de notre raisonnement,
même et surtout s'il s'accompagne d'à-côtés
déplaisants. Par exemple, si nous voulons une société
plus juste : il nous faut aussi vouloir la productivité
et les moyens de l'obtenir. Nous voulons une plus grande participation
des travailleurs, des consommateurs, des citoyens : il nous faut
une société de concurrence (...) Le discours
politique, simple, absolu, qui ne fait jamais mention des contreparties,
qui n'indique jamais qui paiera, qui ne va jamais jusqu'au bout,
devra donc être revu. Il y faudra du temps. Ni les élus
ni les citoyens ne sont prêts à tenir ou à
entendre ce nouveau langage".
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Une
société en réseaux
Les technologies combinatoires [chap.
7] n'ont jusqu'à présent donné
qu'une faible partie de leur potentiel : passage de processus
linéaires avec l'ordinateur à des processus plus
complexes avec le logiciel, en se dirigeant vers ce qu'on appelle
l'intelligence artificielle ; de même, dans les biotechnologies
(de la fermentation au génie génétique) ou
les nouveaux matériaux (pour résoudre un problème,
on ne part plus de la composition des matériaux disponibles,
mais d'une synthèse des propriétés requises)
- ces phénomènes devant encore être accrus
et accélérés avec les combinaisons entre
technologies. De telles combinaisons ne caractérisent pas
seulement les nouvelles technologies, mais plus généralement
la société vers laquelle nous évoluons,
qui semble devoir être une "société en
réseaux", horizontalisée, contrairement à
celle que nous quittons, "verticalisée",
avec, comme on l'a vu, ses institutions, ses technologies, ses
concepts, spécialisés et cloisonnés.
Cette horizontalisation se manifeste par exemple
dans les mentalités et les rapports sociaux. Elle correspond
à ce qu'A. Toffler appelle "une culture éclatée".
Ainsi, la spécialisation des messages transmis par les
media se traduit par un "éclatement" de l'information
- appelant une autre approche, sous forme de "réseaux",
pour rétablir la cohérence. "Au lieu de recevoir
de longues "chaînes" d'idées cohérentes,
organisées ou synthétisées à notre
intention, nous sommes de plus en plus harcelés par
des bribes d'informations concises et modulaires - publicités,
ordres, théories, tronçons de nouvelles, toute une
mosaïque faite de bric et de brac qui ne trouve pas place
dans nos fichiers mentaux préétablis. La nouvelle
imagerie résiste à la classification, en partie
parce qu'elle ne se laisse pas enfermer dans nos vieilles catégories
conceptuelles, mais aussi parce que les voies qu'elle emprunte
pour nous parvenir sont par trop insolites, éphémères
et chaotiques" (p. 210).

Au contraire, ceux que Toffler appelle les gens de la Troisième
Vague sont plus à l'aise sous ce bombardement : "Ils
engouffrent par petites doses des quantités énormes
d'information. Mais ils ont aussi l'esprit ouvert aux notions
et aux métaphores nouvelles rassemblant ces données
ponctuelles ou les organisant en de plus vastes ensembles. Plutôt
que d'essayer de les faire entrer sous les rubriques ou dans les
cadres standards de la Seconde Vague, ils apprennent à
fabriquer leurs propres cadres, leurs propres "chaînes"
d'idées à partir du matériel disloqué
dont les abreuvent les nouveaux media. Au lieu de recevoir passivement
notre modèle mental de la réalité, nous sommes
à présent contraints de l'inventer et de le réinventer
constamment. C'est là un accablant fardeau qui nous
échoit mais, d'un autre côté, cela conduit
à un plus grand développement de l'individualité,
à une démassification de la personnalité
aussi bien que de la culture".
Ce besoin de relier entre eux des éléments
épars et désordonnés ne se trouve pas seulement
à ce niveau de l'individu. Il apparaît également
au niveau de la société et prend spontanément
des formes aussi diverses que le "citizen band" ou les
"radios libres", pour rester dans le domaine de la communication.
Dans d'autres domaines, on pourrait penser aux "énergies
libres" ou aux "mouvements alternatifs", autres
formes d'horizontalisation spontanée des rapports sociaux.
Toute la question est de savoir, par rapport à une telle
évolution culturelle, comment évoluera le système
politico-institutionnel. Car l'enjeu est important : où
se situera-t-on par rapport aux écueils qui en résultent,
de la récupération marchande à la
récupération idéologique... en passant
par la "non-récupération" anarchique ?
En effet, il ne faudrait pas que la dénonciation
de l'excès d'interventionnisme débouche sur un remède
pire que le mal. Or, selon A. de Vulpian, "l'idée
se répand qu'il faut interférer avec les processus
et les systèmes plutôt que légiférer,
réglementer ou punir. La prétention à tout
connaître et à tout gouverner du point de vue supérieur
de l'Etat, la prétention à prévoir le sens
de l'Histoire, paraissent de plus en plus "étranges"
à une proportion croissante de nos concitoyens. L'idée
pointe que, pour que survive une espèce, il faut laisser
se battre ses constituants, individus ou organisations".
("Français, qui êtes-vous ?", p. 307).
Si cette idée devait être poussée au bout
de sa logique, il serait difficile de considérer un retour
à la "loi de la jungle" comme un progrès
de la civilisation...
Là encore, la technologie joue un rôle
important : elle a contribué à ce morcellement qui
appelle des réseaux ; elle fournit des instruments pour
aider à la constitution et à l'utilisation de ces
réseaux. Elle intervient en effet non seulement au plan
matériel (avec en premier lieu les nouvelles technologies
de l'information), mais aussi au plan conceptuel (il s'agit
de "combiner" des éléments, comme dans
le maniement des technologies combinatoires). Le domaine de la
communication fournit un exemple évident avec les apports
successifs et complémentaires de la télévision
et de l'ordinateur. "La première génération
des enfants de la télévision ne sait plus écrire,
ne sait plus composer un texte, multiplie les fautes d'orthographe.
C'est que les moins de trente ans lisent aujourd'hui comme ils
regardent la télévision, accommodent non plus sur
le mot mais sur un point de l'espace situé à quelques
centimètres en avant de la page. Ils perçoivent
ainsi certains mots, avec lesquels ils reconstituent des phrases
et des paragraphes qu'ils relient mal entre eux : ils ne savent
plus structurer le temps ni l'espace (...) L'ordinateur, qui contraint
à une formidable rigueur intellectuelle, corrigera les
défauts de la télévision, réintroduira
un système de référence dans le temps et
l'espace intégrés, mettra en interaction les deux
hémisphères du cerveau, créant ainsi
une nouvelle forme d'intelligence, plus complète"
(D. Garric, p. 401-402). Combien de parents ayant déploré
la déstructuration mentale qu'implique la télévision
ont-ils réalisé que l'ordinateur, inversement, aurait
un très fort pouvoir structurant, par la logique qu'il
impose ? Et cette télévision qui, un temps, a pu
apparaître comme un fléau, ne devient-elle pas un
facteur de rééquilibrage : la nécessaire
dimension du rêve, stimulant l'imagination et la créativité
face à une logique trop rationnelle ?

Alors le temps est sans doute venu de s'affranchir du débat
anachronique entre "têtes bien faites" et "têtes
bien pleines", inspiré par l'un des textes les plus
dépassés de Montaigne, écrit, avant l'essor
de la pensée scientifique. S'en affranchir pour "faire
à nouveau de l'éthique l'épine dorsale
de notre éducation. Il ne s'agit pas de ressusciter
les tabous sexuels et les pères fouettards du XIXè
siècle dépassé, mais d'avoir le courage d'élaborer
et de diffuser une ou plusieurs morales de l'action qui tiennent
compte à la fois des nouveaux horizons extérieurs
et des aspirations qui germent au sein de nos sociétés"
(J. Lesourne, p. 360). Avant de préciser dans la IIIè
partie ce qu'implique une telle conclusion, il est temps de qualifier
notre mutation...
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