La communication évolue en profondeur. Avant-hier
en aval de la décision, hier en accompagnement, elle
occupe aujourd'hui une place centrale. En particulier, la
communication stratégique devient incontournable dans
notre environnement de plus en plus complexe, dans un contexte
de changement accéléré, où chacun
doit maîtriser des flux croissants d'informations et
de relations. De quoi s'agit-il ? On précisera ses
contours à partir de plusieurs éclairages.
Avant-propos -
Le contexte
- L'ère des mass media a graduellement enrichi
la forme de la communication... et appauvri son contenu.
La communication démassifiée de l'ère
des TIC suppose davantage de fond et une forme plus simple.
Ce qui ne veut pas dire qu'on la travaille moins, mais
autrement... (chap.
1)
- Faut-il ignorer la désinformation et condamner
le lobbying... ou comprendre les ressorts de la communication
stratégique et en contrôler les applications
? Faut-il maudire l'obscurité... ou allumer une
chandelle ? (chap.
2)
I -
Société de l'information, donc de la désinformation
?
- La désinformation, un corollaire de notre "société
de l'information" ? Ce n'est pas fatal. Et ne négligeons
pas d'autres processus de confusion. Un antidote, comparable
à la recette de l'irish coffee : dissocier
pour intégrer... (chap.
3)
- Une menace redoutable : la propagation massive d'informations
hostiles. Particulièrement insaisissables et déstabilisantes
quand elles sont infondées, empruntent des chemins
diffus, s'appuient sur des réactions irrationnelles...
(chap.
4)
- Plus vous vous sentez libre, plus vous êtes manipulable...
plus vous regardez votre nombril, plus on peut vous mener
par le bout du nez sans que vous vous en rendiez compte...
c'est parce que vous vous leurrez vous-même qu'on
vous leurre... (chap.
5)
II -
Foisonnement de relations, mutation de la communication
- Pour Boileau, "ce que l'on conçoit bien
s'énonce clairement, et les mots pour le dire arrivent
aisément". Pour Godard, "si vous avez
compris ce que j'ai dit, c'est que je me suis mal exprimé".
La communication évolue, notamment le rapport entre
intention et expression... (chap.
6)
- Même professionnelle ou occasionnelle, toute relation
comporte un degré de connivence ou de convivialité.
Au nom de l'efficacité, on néglige parfois
ces dimensions, ainsi que quelques autres... au détriment
de l'efficacité ! (chap.
7)
- On croit parfois que le virtuel imite le réel.
Et si c'était l'inverse ? Une page web, média
virtuel par excellence, n'est-elle pas une préfiguration
de formes de communication qui se développent,
en rupture avec ce que nous connaissons depuis des siècles
? (chap.
8)
III -
Du gouvernement à la gouvernance, de la puissance
à l'influence
- Pouvoirs publics et entreprises fonctionnent souvent
à des rythmes différents, parfois selon
des logiques opposées. Pourtant, fondamentalement,
leurs enjeux et actions sont ou devraient être plus
complémentaires que contradictoires. L'entreprise
doit-elle pour autant sortir de son rôle économique
? (chap.
9)
- Colbert symbolise une approche monarchique et technocratique
de l'administration d'une société homogène
et hiérarchisée. Le cluster symbolise une
approche flexible et partenariale de la gouvernance dans
une société diversifiée et en réseaux.
Chaque système a sa logique. Les recettes de l'un
ne valent pas pour l'autre... (chap.
10)
-
La société
civile doit mesurer la portée
de son implication croissante dans la
gouvernance des affaires publiques...
>>> Montesquieu
outragé ? |
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Archétype de la gouvernance : la société
civile a besoin d'une Europe organisée, dotée
d'un projet ambitieux et mobilisateur ; symétriquement,
cette Europe et ce projet ne peuvent prendre corps que
si la société civile y contribue activement.
(chap.
11)
IV -
La communication stratégique, un lobbying ouvert
- Plus une société est complexe, plus chaque
agent est affecté par des causes qui lui sont éloignées,
donc plus il doit élargir son champ de veille pour
anticiper menaces et opportunités... et plus il
doit élargir son champ de lobbying pour transformer
ces anticipations en actions... (chap.
12)
- Si le lobbying existe depuis toujours, son importance
stratégique est en plein essor. En raison du poids
croissant de l'environnement institutionnel... mais aussi
en liaison avec la mutation des pratiques managériales.
Les approches, méthodes et outils du lobbying s'adaptent
aux changements en cours. (chap.
13)
- Le lobbying n'est plus réservé à
quelques grands groupes de pression. Chacun peut élaborer
de nouvelles approches pour exercer une influence, à
condition de faire preuve de rigueur, mais aussi d'imagination...
(chap.
14).
V -
Autres horizons, nouvelles perspectives
- Contrairement à une idée reçue,
l'interculturalité ne se réduit pas aux
relations internationales. Elle se renforce, dans un univers
où les interlocuteurs se multiplient, où
tout repose sur l'échange et le brassage, où
les "jeux à plusieurs" se développent
et se diversifient
(chap.
15)
- La communication stratégique s'efforce d'élever
en permanence le niveau d'analyse et d'approche des phénomènes.
La mémétique ajoute encore un degré...
(chap.
16)
- Tout cela s'inscrit dans une perspective plus générale,
celle du globing, qui relie la partie au tout, l'instant
à la durée, le local au global
(chap.
17)
- Les grèves de la SNCF, le 11 septembre 2001,
la grande panne du GPS et bien d'autres exemples de systèmes
complexes et réseaux omniprésents nous invitent
à nous interroger sur leur fiabilité et
notre dépendance... (chap.
18)
Après-propos
- Reprendre la main
- L'organisation sociale saura-t-elle transposer aux systèmes
institutionnels une approche de la complexité inspirée
de celle que connaissent les systèmes techniques
avec l'intelligence ambiante ? (chap.
19)
Voir aussi
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