La citation de la semaine |
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Une tuile, une élégante ardoise.
La matière demeure et la forme se perd.
Supprimer les guillemets des citations : une manière élégante de recycler les idées usagées.
Un milieu élégant est celui où l'opinion de chacun est faite de l'opinion des autres. Est-elle faite du contre-pied de l'opinion des autres ? C'est un milieu littéraire.
Il est très mal vu d'être élégant dans les bons milieux intellectuels. Etre propre, c'est déjà une audace.
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Les mots de vérité manquent souvent
d'élégance. Les paroles élégantes sont rarement vérités.
L'art ne fait que des vers, le coeur seul est poète.
La diplomatie, c'est faire et dire les plus vilaines choses de la manière la plus élégante.
L'effet le plus essentiel de l'élégance est de cacher les moyens. Tout ce qui révèle une économie est inélégant.
L'élégance n'est pas la beauté.
Beaucoup de femmes élégantes s'habillent à crédit et se déshabillent au comptant.
Si le chef de l'Etat n'est pas un expert dans l'art de prendre des résolutions, comment peut-il espérer enfreindre avec élégance les promesses de sa campagne électorale ?
Il faut reconnaître que les hommes de l'aristocratie française ont presque toujours su dépenser l'argent très élégamment. Ils n'ont fait de bassesses que pour en avoir.
Je me suis marié parce que ça donnait le droit à un costume pur laine et des chaussures en cuir : voilà où ça mène l'élégance.
Oui, l'habit ça flatte toujours ; et ce n'est pas moi qui suis élégant, c'est mon costume.
Rien ne me signifie autant l'élégance que le caleçon troué d'un milliardaire.
La véritable élégance consiste à ne pas se faire remarquer.
Certes on n'a jamais rien vu de plus grand, majestueux, chaud, murmurant, soupirant, soufflant, fort, gracieux, élégant, érotique, puissant et féminin qu'une locomotive à vapeur.
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L'élégance, c'est une façon
de se mouvoir. C'est aussi savoir s'adapter à toutes les circonstances de sa vie. Sans élégance de cur, il n'y a pas d'élégance.
L'humilité est l'antichambre de toutes les perfections.
Reprends le sage et il t'aimera.
Sans la liberté de blâmer, il n'est point d'éloge flatteur.
Apprenez que tout flatteur Vit aux dépens de celui qui l'écoute.
La vérité est fille du temps.
Tout l'art de la guerre est fondé sur la duperie.
Tout l'art de la politique est de faire croire.
L'homme est bâti de manière que les fictions font beaucoup plus d'impression sur lui que la vérité.
Dites-leur ce qu'ils veulent entendre.
Plaire à tout le monde, c'est plaire à n'importe qui.
Toute métaphysique est à la première personne du singulier. Toute poésie aussi.
Dans le langage psychologique, on entend généralement par personne l'individu qui a une conscience claire de lui-même et agit en conséquence.
Le consensus est la démonstration que tout le monde se trompe.
Le monde ne sera sauvé, s'il peut l'être, que par des insoumis.
Pourquoi voudriez-vous que je fisse partie d'un club qui voudrait de moi ?
Loin de me nuire, ta différence m'enrichit.
Il ne faut pas seulement accepter les différences, il faut les aimer.
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La mode, c'est ce qui permet d'être tous différents
en même temps.
Sans qu'aucune censure ne soit appliquée, l'Occident sépare scrupuleusement les idées à la mode de celles qui ne le sont pas, et ces dernières, sans être interdites par quiconque, ne peuvent être réellement exprimées ni dans la presse périodique, ni par le livre, ni du haut des chaires universitaires.
Les bourgeois honnêtes ne comprennent pas qu'on puisse être honnête autrement qu'eux.
On s'aperçoit qu'un nouveau talent est né au fait qu'il apparaît spontanément autour de lui une conjuration d'imbéciles.
- Et le Christ ? - C'est un anarchiste qui a réussi. C'est le seul.
Pour qu'il y ait le moins de mécontents possible, il faut toujours taper sur les mêmes.
Le seul bouc sur lequel on n'a jamais le droit de tirer, c'est le bouc émissaire : une fois qu'il est mort, on devient responsable de ses propres échecs.
Les architectes du pouvoir américain doivent créer une force qu'on ressente sans la voir. La force est puissante quand elle reste dans l'ombre ; exposée à la lumière, elle commence à se dissiper.
Persuader les gens ne m'intéresse pas. Ce que j'aime, c'est les aider à se persuader tout seuls.
Un hamster de laboratoire dit à un congénère : "J'ai dressé le savant. Chaque fois que j'appuie sur ce bouton, il m'apporte des graines".
La logomachie est un art où le politiquement correct est passé maître. Elle consiste à pénétrer, à noyauter la faculté de raisonner du public et même de l'adversaire en leur imposant un vocabulaire qui les contraint à ne fonctionner qu'avec des termes politiquement corrects, donc à aboutir nécessairement à des conclusions politiquement correctes.
D'ANOUVILLE un peu triste - Votre Majesté compte faire une épuration ? NAPOLéON frappé - Epurer ! Voilà un mot auquel je n'aurais pas pensé. (Il considère d'Anouville.) Vous ne manquez pas de talent, mon petit. C'est dommage que vous soyez dans la lune, je vous aurais employé ! Jusqu'ici on avait toujours parlé de répression. C'était trop franc. (Il se met le mot dans la bouche avec ravissement) "L'épuration." Cela vous a un petit air hygiénique. C'est une trouvaille ! Vous avez des tablettes ? (D'Anouville lui en tend.) Je note le mot. (Il répète, ravi) "L'épuration." (Il a une idée.) Et purge, peut-être ? Non, ça fait sale, ça fait colique. (Il répète, satisfait.) "L'épuration." ... NAPOLéON - Je fais ma liste pour l'épuration. J'ai besoin de vous. LE MARéCHAL surpris - L'épuration ? NAPOLéON ravi - Oui. C'est un nouveau mot que j'ai trouvé ! Répression n'est plus dans ma nouvelle ligne.
Il faudrait reconnaître que le chaos politique contemporain est lié à la décadence du langage.
Le politiquement correct est ennemi aussi bien de la vérité, qui, jusqu'à ce jour, a été l'objectif déclaré de la connaissance humaine, que du doute, qui en a été le fidèle instrument : c'est donc par l'amour de la vérité et par le goût du doute, travaillant ensemble à la façon d'un couple en mécanique, qu'il faut chercher à retrouver cette liberté de pensée qui fut la nôtre et dont il ne suffit pas de déplorer la perte.
Que l'importance soit dans ton regard, non dans la chose regardée.
Il n'y a pas de faits, seulement des interprétations.
- C'est le fameux 3è degré, incompréhensible pour ceux qui sont très fiers de comprendre le 2è. Et qui croient que tout ce qui n'est pas au 2è degré est au 1er... - Je crois que tu sous-estimes l'intelligence des gens. Ils sont nombreux à comprendre, c'est juste qu'ils ne s'expriment ni dans les médias ni dans les partis politiques.
L'important n'est pas que vous soyez ou non licencieux. L'important c'est que vous ayez le droit de l'être.
- Finalement ce sont les autres qui ont raison et moi qui ai tort. Il ne faut pas donner du 3è degré alors qu'ils n'en sont qu'au 2è. Il faut d'abord les amuser et ensuite seulement, très lentement, très progressivement, les intriguer puis leur ouvrir de nouveaux horizons. C'est à moi de m'adapter à l'époque.
Il n'y a pas d'idées prématurées, il y a des moments opportuns qu'il faut savoir attendre.
Je ne vois dans notre époque aucune place pour une uvre active : la politique est arrivée à un point d'entêtement et de bêtise qui l'anéantira. Inutile de la combattre : elle se suicide.
La politique a sa source dans la perversité plus que dans la grandeur de l'esprit humain.
Il y a des peuples qui commencent, il y a des peuples qui finissent. La France sera ce que les Français auront mérité.
Une culture ne meurt que de sa propre faiblesse.
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