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Interactions
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ce n'est plus aux femmes de réguler le système... |
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Aborder la question de la garde d'enfants à partir des
temps sociaux a permis de souligner quelques
conséquences à tirer de la complexité croissante des contraintes
de la gestion locale. S'y ajoutent d'autres besoins
de régulations, portant sur les subtils équilibres entre
les exigences de divers horizons de temps : court
terme (vitalité économique,
emploi…), moyen terme (évolution des secteurs d'activité
et des métiers, financement des retraites…), long
terme (croissance démographique, développement durable…).
Il est de plus en plus couramment admis que de telles régulations
doivent être assumées plus largement à ce niveau de
la gestion publique. Or, aujourd'hui encore, le système
est en grande partie régulé par les familles - c'est-à-dire
en fait avant tout par les femmes. Cette situation ne saurait
durer. Elle est remise en cause autant pour des questions
d'opportunité (est-il normal que les familles / les femmes portent
l'essentiel de ce fardeau ?) que d'efficacité
(le poids croissant de ce fardeau devient à ce point
dissuasif que, si rien ne change, femmes et familles seront
de moins en moins disposées à l'assumer, avec toutes les
conséquences notamment démographiques qu'on peut redouter).
Là encore, la question de la garde d'enfant est au cœur
de ces problématiques. Là encore, un dispositif original
comme l'accueil en relais est porteur de réponses adaptées
à cette nouvelle donne.
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